Il existe une divergence marquée entre les avantages économiques largement démontrés de la migration et la représentation souvent négative qu'en donnent les médias et la perception publique de son impact. Une couverture trop importante est sensationnaliste, inexacte, discriminatoire et peut contribuer à la haine, à la xénophobie, à la violence et à l'exploitation des travailleurs migrants.
L'OIT et la FIJ sont convaincues que la promotion d'une couverture de la migration de main-d'œuvre fondée sur les droits et le soutien aux journalistes pour qu'ils produisent des reportages équilibrés qui présentent tous les aspects de l'histoire peuvent contribuer à rétablir l'équilibre.
En réunissant des migrants, des médias, des journalistes, des décideurs politiques, des représentants des travailleurs et des groupes de défense, en fournissant des faits et des statistiques, en mettant à disposition des lignes directrices et des exemples de meilleures pratiques, en promouvant le dialogue et l'éthique professionnelle, nous espérons contribuer à élever les normes de reportage sur la migration de travail.
Les reportages sur le recrutement équitable et le travail forcé sont très sensibles car ils exposent potentiellement un réseau d'intérêts puissants dans l'exploitation de la main-d'œuvre, et ces reportages ne seront pas universellement populaires.
Il sera essentiel de comprendre les obstacles qui empêchent les médias de s'attaquer à ces questions et de travailler avec les rédacteurs en chef et les journalistes pour apporter le soutien professionnel nécessaire à ceux qui, s'ils s'y attaquent seuls, pourraient être exposés à des risques personnels importants.
L'engagement et le soutien des syndicats nationaux de journalistes, dont le rôle est de protéger les travailleurs des médias contre les intimidations liées à leur travail, sont essentiels au succès à long terme.